Alexandre Paulikevitch (LB)
Cabaret Welbeek
Au printemps, La Raffinerie ouvre le Cabaret Welbeek orchestré par l’artiste libanais Alexandre Paulikevitch. Au programme, trouble dans le genre et les disciplines, chants, danses, paillettes, poésie et politique. Alexandre Paulikevitch est un danseur et chorégraphe libanais, auteur de nombreuses pièces et spécialiste du baladi — communément appelé “danse du ventre”.
Passionné par cette danse, et quasiment le seul homme à la pratiquer dans le monde arabe avec la technicité et l’interprétation requises, il redonne à cet art ses lettres de noblesse et en fait un laboratoire du genre.
Artiste engagé, militant pour que le corps ne soit plus un tabou, il organise régulièrement à Beyrouth des cabarets, espaces ouverts à la fête, à la beauté, à la convivialité, réponses ou remèdes au désespoir, au dénuement. Au printemps 2021, à l’invitation de Charleroi danse, en pleine crise sanitaire et humanitaire (explosions au port de Beyrouth du 4 août 2020), Alexandre Paulikevitch imagine pour nous, et plus particulièrement pour Molenbeek, le “Cabaret Welbeek”, lieu d’échanges entre artistes de différentes disciplines et publics, lieu de rapprochement interculturel.
Pour se faire, Alexandre Paulikevitch embarque avec lui chanteur·se·s, musicien·ne·s beyrouthin·e·s, garde-robe, et, s’installe en mars 2022 à La Raffinerie pour monter avec des artistes d’ici et de passage dans le Festival LEGS, des soirées où chacun·e peut présenter des danses et numéros dans la plus pure tradition du genre. « Le cabaret a toujours été un endroit subversif où les artistes de la marge ont mené la résistance culturelle face à l'oppression et à la bêtise. Des cabarets de Berlin jusqu'aux cabarets du Caire, ces lieux de présentation et de représentation resteront un haut lieu pour le divertissement, la politique et la subversion ! » nous dit l’artiste.
Espérons que le Cabaret Welbeek se tienne dans le droit fil de ces références mythiques.
Avec le soutien de la Fondation Boghossian.