Marcos Morau, La Veronal
Pasionaria
Un intriguant univers futuriste, à la fois étrange et poétique, peuplé de créatures robotiques, affairées, désarticulées et, semble-t-il, débarrassées de leurs émotions et de leurs désirs. Cette scénographie à la perfection étudiée, aux couleurs froides et à l’esthétique distanciée nous projette quelque part entre hall d’aéroport et entrepôt de multinationale. Que reste-t-il de l’humanité de ces personnages ? Qu’éprouvent-ils ? Les contorsions de leurs corps, leurs mouvements saccadés, trahissent-ils un jeu ou une souffrance ? Avec sa compagnie, La Veronal, Marcos Morau poursuit un travail chorégraphique transversal nourri de multiples formes d’expressions, allant du cinéma à la création plastique en passant par la littérature. Posant sur ses huit danseurs un regard d’entomologiste, il explore le mécanisme des passions et interroge la notion de progrès. Pasionaria nous questionne pour mieux appréhender l’énigme de nos pulsions, de nos obsessions, de nos amours.